Valobat, un éco-organisme pour la collecte et le recyclage des matériaux de construction
C’est un fait : le recyclage des déchets est aujourd’hui au centre des préoccupations. Le monde du bâtiment et de la construction ne fait pas exception, et les industriels du secteur ont décidé de s’unir pour agir et pour améliorer les choses. Jean-Pierre Bignaud, directeur commercial France et Belgique pour Prysmian Group, nous explique pourquoi et comment cet éco-organisme premier du genre a vu le jour.
28 entreprises de fabrication et de distribution de produits et matériaux de construction dont Prysmian Group France décident de fonder un éco-organisme dénommé Valobat. Est-ce que vous pouvez nous expliquer en quelques mots ce qu’est Valobat et quelle est sa mission ?
« Valobat s’inscrit dans le cadre de la REP (Responsabilité Élargie du Producteur). L’objectif est simple : c’est faire progresser la partie recyclage des déchets du bâtiment, mais aussi de travailler sur des nouveaux produits. Les grands acteurs du secteur, comme bien entendu notre société Prysmian Group mais aussi Saint-Gobain, Nexans, Legrand ou bien encore Schneider et Rexel ont relevé ce nouveau challenge. Donc Valobat offrira aux entreprises du bâtiment une solution multi-matériaux de reprise des déchets collectés séparément dans les points de collecte de proximité, et aussi bien entendu, développera des filières de recyclage. »
Cet organisme permettra aux entreprises de la construction de collecter et de recycler les matériaux. Qu’est-ce qui va changer de façon très concrète pour les entreprises ?
« Le changement, c’est plutôt une continuité pour certaines, voire une accélération pour la majorité des entreprises fondatrices. En effet, on va structurer et accélérer sur notre marché la mise en place d’une économie circulaire. Cette économie circulaire doit être, bien entendu, plus respectueuse de l’environnement. Valobat vise à collecter et recycler les déchets, mais aussi à travailler sur des matériaux qui sont plus facilement recyclables. C’est vraiment quelque chose d’important. »
Qui financent la reprise gratuite des déchets, ce travail de collecte et de recyclage ?
« La reprise gratuite des déchets, la collecte et le recyclage sont financés par la mise en place d’une éco-contribution. Cette reprise se fera sur des points de collecte de proximité. Un des objectifs est de supprimer ces décharges sauvages sur les déchets du bâtiment. »
Il y a des entreprises de bâtiments sur l’ensemble du territoire français. Est-ce que Valobat a vocation à être présent sur l’ensemble du territoire pour pouvoir mailler les besoins de ces entreprises ?
« Le mariage territorial des points de collecte et l’une des clés pour la réussite de ce projet. C’est pourquoi Valobat a pour vocation d’être présent sur tout le territoire français, tout en assurant un service de qualité et de proximité. »
Quels sont les enjeux à court, moyen et long terme de cet éco-organisme ?
« La prochaine étape c’est l’obtention de l’agrément. Valobat doit obtenir un agrément, et cela est sur la bonne voie puisque c’est prévu début 2022, date à laquelle on doit démarrer l’activité. Les industriels engagés dans Valobat travail en parallèle à la structuration de l’offre afin que nous soyons opérationnels dès le début de notre activité. L’objectif à moyen et à long terme c’est une collecte totale et facile : les produits mis sur le marché devront provenir majoritairement des produits préalablement recyclés et devront être eux-mêmes faciles à collecter et à recycler. Il faut, de plus, que nous maintenions un coût compétitif par rapport à ces produits-là. »
Retrouvez ce zoom sur Valobat et pleins d’autres infos sur votre secteur dans le cinquième numéro de Plug’In, le podcast du Prysmian Club !